mardi 24 novembre 2015

Internet et ressources numériques en bibliothèque

Le livre, cœur de métier

Le cœur du bibliothécaire, c'est le livre. Les formations universitaires s'intitulent d'ailleurs les métiers du livre, ce n'est pas un hasard, point. L'arrivée du disque en bibliothèque, pour devenir médiathèque, a eu droit il y a quelques années à son débat lui aussi. Le DVD a lui bénéficié d'une entrée moins fracassante. Combien de temps entendrons nous encore que la bande dessinée, ce n'est pas de la vraie littérature ? Le jeu vidéo mérite également sa place en bibliothèque, car souvent œuvre artistique complète. Le métier change donc.

Sauf que. Sauf que Internet. 

Internet et les outils numériques ont d'abord révolutionné notre façon de communiquer, de nous informer, puis de nous divertir et enfin de nous cultiver. Plus exactement, ce qui a changé, c'est notre façon de consommer des produits culturels et les moyens d'y accéder.
Car les collections, elles, qu'elles soient numériques ou papier, ne changent pas : lire 4000 lieux sous les mers sur liseuse ou avec un "vrai" livre, le contenu reste identique.
Certains argueront que le contact n'est pas le même, qu'il y manque le toucher du papier et ce n'est pas faux, mais ce n'est qu'un détail qui masque une question plus importante : Si l'accès à la culture se fait sur les outils numériques, qui en est le prescripteur ?

Google seul prescripteur

Aujourd'hui, les GAFA (acronyme de Google, Amazon, Facebook et Apple) détiennent les 3/4 des ressources d'Internet et sont les seuls guides (et revendeurs) de produits culturels aux yeux du grand public.
Face à cela, les bibliothèques doivent réagir : Elles étaient les temples du savoir, elles seront les lieux de l'animation culturelle et de la prescription. Pour l'instant, beaucoup s'équipent de tablettes, sans savoir trop comment les valoriser dans leurs espaces.

La porte des étoiles

D'autres structures vont s'équiper de portails de ressources ou de réseaux sociaux. Mais ces choix, pour être cohérents, nécessitent d'être bien pensés, construits par une équipe et alimentés quotidiennement : de nouvelles aptitudes pour une évolution complète du métier.

En formation !

La plupart des professionnels se demandent donc aujourd'hui quelle est la place d'Internet et des ressources numériques en bibliothèque ?
Preuve que ces questions concernent les bibliothèques de France du Nord au Sud, nous tenterons ensemble d'y répondre :
- les 26 et 27 novembre 2015 à l'antenne de la BDP des Bouches du Rhône à Saint Rémy de Provence dont vous trouverez sous ce lien le support enrichi au format diaporama et PDF ainsi que les fiches pratiques de formation
- les 3 et 4 décembre 2015 à l'antenne de la BDP du Pas de Calais à Lillers dont vous trouverez ici le support enrichi


mercredi 18 novembre 2015

Atelier reportage

Le 6 novembre 2015 à Chemillé se sont déroulées les deuxièmes rencontres régionales "Pratiques numériques des jeunes", organisées par la Direction Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale sur le thème "Paroles et expressions des jeunes par le numérique.
J'ai eu l'occasion d'y animer un atelier de reportage vidéo par les jeunes" pour avoir mis en place à plusieurs reprises ce type de projets en tant qu'animateur multimédia.

Objectivement

Objectivement, vendre à un groupe d'ados le thème du reportage, ce n'est pas toujours gagné ! Surtout si vous partez sur de la prévention type "l'alcool c'est saoule, le cannabis, ça donne la myxomatose". Ou alors, il va falloir éviter les clichés, mais là aussi, difficultés en vue !
Le gros point fort d'un reportage sera l'investissement des jeunes sur le sujet. si votre groupe n'est pas attiré ou questionné par le sujet, vous partez très mal.
Mais le principe d'un reportage, c'est justement l'objectivité : vous devez apporter un point de vue neutre et un éclairage sur un sujet qui pose question à la base.

La forme est un parti pris sur votre expression

En terme de reportage ou de documentaire, la forme ou format doit être un parti pris : micro trottoir, interview, enquête d'investigation, ou un genre à la mode de vidéo pédagogique type Crossed et chaque choix apportera avantages et inconvénients :

Micro trottoir : 

+ Facile à réaliser (une caméra fixe sur pied, un déplacement de temps en temps et hop)
+ Les jeunes ne sont pas à l'image (pas de timidités)
+ Facile à monter (coupez les séquences inutiles et c'est bon)
-  La préparation demandera le plus de travail : pourquoi faire un micro trottoir ? pas pour informer, mais pour faire réfléchir sur un sujet clivant
- Facile à monter certes, mais long ! Surtout,le choix des séquences à garder demandera débat pour inviter à la réflexion sans orienter.
- Lors du micro trottoir, si les jeunes ne sont pas investis, ils ne rebondiront pas sur les apports des personnes questionnées et pourront passer à côté de l'essentiel.

Interview:

+ Peu de moyens, peu de montage, petite équipe (1 interviewer, 1 interviewé, 2 ou 3 personnes pour l'équipe technique)
- Il faut que la personne interviewée soit intéressante. Très intéressante ! Rappelons que la durée maximale de concentration sur une vidéo Youtube est de 5 à 6 minutes.


Enquête d'investigation : 

 + Si bien fait, plus intéressant qu'un micro trottoir ou une interview
- Du temps, du travail de recherche, des gens intéressés et investis sur la durée, du travail de montage, du matériel efficace (l'importance du son)
Ah bah oui, on a rien sans rien !

Vidéo pédagogique

+ C'est comme un reportage, mais plus court, sans moyen, présenté de façon plus dynamique et, avec un peu d'imagination, original et inventif. Une tablette ou une webcam suffisent. Pas besoin obligatoirement de mettre des gens devant la caméra.
 - Il faut de l'imagination et de l'originalité !  Surtout, il faut un sujet sur lequel les jeunesse sentent investis. Il faut mener des débats, rejoindre un consensus et le mettre en scène.
Ci dessous, un exemple d'atelier réalisé en 1 heure avec un groupe d'animateurs sur  Ipad.

Gérer son identité numérique en formation

 Aux frontières de la vie privée

Qu'obtient on en vous googlant (en tapant votre nom et prénom sur un moteur de recherche) ?  
Votre page Facebook laisse t'elle  montrer des informations vous concernant ? 
Votre profil LinkedIn est il à jour ou ne trouvons nous que les traces poussiéreuses d'un compte oublié sur Copains d'avant ? Internet et les réseaux sociaux ont fait de nous tous des personnages publics, susceptibles d'être googlelisé : employeurs/employés, professeurs/élèves, parents/nounous ...
Le monde de la formation ne fait pas exception à ce qui est devenu une règle sociale : le formateur par ses stagiaires, pour un suivi, des ressources, ou par ses employeurs potentiels, pour vérifier le sérieux et les compétences ; le stagiaire par les formateurs, pour savoir à qui il a affaire. 


Et si ne rien trouver n'était pas une bonne nouvelle ?

Protéger sa vie privée, c'est bien. Mais dans certains cas, comme pour un formateur, ne rien trouver d'une personne peut également lever des soupçons : Est elle asociale ? Peut être ne maîtrise t'elle pas les outils ? Est elle fiable ? C'est louche !
La question n'est ainsi pas "Comment ne pas être vue sur Internet ?" mais "Comment gérer mon image sur Internet ?"

Storytelling

Les communicants ont depuis longtemps compris l'importance de gérer son image sur Internet et les réseaux sociaux. Cette gestion et cette mise en avant de soi doivent aujourd'hui, que nous le regrettions ou non, faire partie de nos pratiques pour, dans le pire des cas, éviter les mauvaises surprises et dans le meilleur, tirer parti de cet état de fait.

Pratique

Nous nous devons donc tous de gérer notre identité numérique si ce n'est une présence en ligne.
Le 20 novembre 2015, le CAFOC de Nantes propose dans ses locaux un stage pratique afin de répondre  à la question que doit se poser le formateur comme le stagiaire aujourd'hui : Comment protéger sa vie privée sur le Net tout en gérant efficacement son identité numérique professionnelle ?
Vous trouverez sous ce lien Google Drive le support de cours enrichi au format diaporama Powerpoint et au format PDF.

samedi 7 novembre 2015

Valoriser sa bibliothèque sur Internet

Pourquoi ?

Les bibliothèques et médiathèques ont besoin comme tout service accueillant du public, de communiquer.
Sur leurs horaires d'ouverture et fermeture évidemment. Sur  leurs activités et animations, bien sûr. Pour informer leurs usagers réguliers, ponctuels mais aussi potentiels.

Comment ?

Internet et les outils numériques ont révolutionné les moyens de s'informer et de communiquer depuis quelques années déjà. Pourtant, de nombreuses bibliothèques ne sont pas équipées de sites web dédiés ou de réseaux sociaux ou ne les animent pas de façon régulière.
Hors une présence sur les internets se travaille au quotidien et doit surtout bénéficier d'une stratégie de communication élaborée.

  Les 12 et 13 novembre 2015, j'animerai la formation "Valoriser sa bibliothèque sur Internet" pour le compte du cabinet Fabienne Aumont à la Bibliothèque Départementale de Prêt des Bouches du Rhône à Marseille.
Vous trouverez sous ce lien les différents supports de cette formation, en version PDF ou diaporama Powerpoint, à télécharger ou consulter en ligne.
N'hésitez pas à faire remonter vos remarques et observations dans les commentaires.